• Les chefs d'inculpation sont « atteinte à la sûreté de l'Etat » et à la « défense nationale ». L'un de ses avocats parlant au nom d'un collectif s'est dit indigné. «On s'attendait à une lumière sur les chantiers de Thiès, mais on nous a divertit, c'est une affaire purement politique qui n'a rien de judiciaire. Le combat peut commencer », a poursuivi Me Boucounta Diallo.
    « Me Idrissa Seck est totalement innocent des faits qui lui sont reprochés, c'est une affaire politique. Le combat qui vient sera une lutte pour la démocratie », a poursuivi un de ses avocats.
    Aucune preuve n'a été servie à Idrissa Seck sur les accusations d'atteinte à la sûreté de l'Etat et à la défense nationale. «Idrissa Seck est un prisonnier politique », a indiqué Me Sidiki Kaba, président de la Fédération internationale des droits de l'homme (Fidh) et membre du collectif de la défense de Idrissa Seck.
    Les perquisitions commises aux domiciles de Idrissa Seck à Thiès, Dakar, Saly et Sendou n'ont donné aucune preuve pour les faits qui lui sont reprochés.
    « Ils ont fait chou blanc dans l'affaire des chantiers de Thiès, c'est pourquoi ils ont inventé un nouveau concept », a souligné un de ses avocats.
    « Idrissa Seck est un prisonnier politique », a poursuivi ce dernier. «Idrissa Seck ne dispose d'aucune arme pour comploter contre l'Etat du Sénégal, c'est un bluff».
    En tout cas, avec ce nouveau palier franchit, l'opinion s'attend à un déballage. « Le camp présidentiel a actuellement très peur. Ils ont cherché Idrissa Seck, ce dernier va leur faire la fête avec ses fameuses cassettes », prédit un observateur.
    La tension est vive dans la capitale et à Thiès

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  • «Je rends grâce à Dieu d'avoir fixé dans ma mémoire cette merveilleuse rectification du Voyage nocturne : «Nous avons fait descendre un Coran que nous avons fragmenté pour que tu le lises lentement aux gens et nous l'avons fait descendre graduellement» Sourate 17, Verset 106.

    «Je rends grâce à Dieu d'avoir fixé dans ma mémoire cette merveilleuse rectification du Voyage nocturne : «Nous avons fait descendre un Coran que nous avons fragmenté pour que tu le lises lentement aux gens et nous l'avons fait descendre graduellement» Sourate 17, Verset 106. La présente procédure d'atteinte à la sûreté de l'Etat, la seule à leur disposition pour m'arrêter, m'espionner et peut-être m'assassiner arbitrairement, ouvre la séquence d'une descente fragmentée et graduelle du livre annoncée et sans doute tant attendu : Lui et moi.

    Chers compatriotes, chers citoyens du monde amis de notre cher Sénégal, en mars 2000, l'alternance survient, portée par une immense espérance. Celle du Sopi. Exigeant plus de démocratie, plus de transparence et d'équité, plus de justice, plus d'opportunité pour chacune et chacun des fils du Sénégal d'accéder au Savoir, à l'Avoir et au Pouvoir. Plus de rayonnement international pour notre pays et ses citoyens. Le président de la République, dont j'étais le directeur de campagne, fait sa passation avec Diouf. Je fais la mienne avec le ministre d'Etat, Ousmane Tanor Dieng. Il me parle longuement de sa délicate position de ministre d'Etat. Je le trouve sincère et peut être soulagé de quitter les lieux. Il me tend ensuite une arme, les clefs d'un coffre vide et des chéquiers à la signature du Président. «Ce que je te remets-là fera l'objet d'énormes convoitises, c'est le nerf de la guerre. C'est aussi une grande source d'ennuis. Je te souhaite bonne chance.» Je le raccompagne. Arrive ensuite mon premier entretien avec le chef de l'Etat, nouvellement installé. Je me souviens alors d'une anecdote au sujet de Mitterrand. Son meilleur ami vient le voir après son installation à l'Elysée : Alors François, on va pouvoir continuer à se tutoyer, j'espère ? Réponse de celui-ci : Si vous voulez. J'entreprends alors le test.

    J'entre dans le bureau du Président, il est avec Viviane, son épouse. Celle qui m'a entouré de tant d'affections, a passé tant d'heures à compléter ma culture artistique, à décorer ma maison, à parcourir les antiquaires pour m'acheter des objets d'art, à dessiner des meubles pour moi et à me confier tant de confidences. Moi : Bonjour Viviane, bonjour Me. Lui : Ah Mara, comment vas-tu ? Entre. Viviane, laisse-nous un peu. Moi : elle peut rester, Me. Lui : Non, nous parlons de quelques questions d'Etat. Nous les rejoindrons après. Viviane sort alors par l'autre porte qui mène aux appartements. Lui : Tanor t'a dit ? Moi : Quoi ? Lui : Diouf m'a parlé des fonds politiques et d'autres ressources. Nous en parlerons plus tard. Mais nos soucis d'argent sont terminés. J'ai pu en mesurer la véracité au contact de quelques princes et rois avant que le Président ne décide que Karim Wade me remplace auprès d'eux. Moi : Tanor m'a remis les clefs d'un coffre,vide, les chéquiers dont tu as la signature et d'une arme. (Je les lui tends) Lui : C'est pour toi non ? Moi : Non ! c'est pour celui en qui tu auras confié la gestion. Lui : Allons donc ! A qui d'autre que toi ? Moi : Merci pour ta confiance. Moi : Tanor m'a également parlé d'un gendarme nommé Huchard. Il serait très discret. Il serait là sous Collin, sous lui-même, malgré qu'il serait très longtemps à la retraite. On lui a toujours prolongé son contrat. C'est lui qui est chargé d'aller au Trésor, retirer les chèques que le président de la République signe. Lui : Tu le connais ? Moi : Non ! Tanor vient juste de m'en parler. Lui : Vérifie et garde-le si tu veux. Puis nous abordons d'autres questions. Je comparerai plus tard les investissements des chantiers de Thiès à l'argent de poche du Président, chèque par chèque. Nous abordons d'autres questions, y compris le traitement des vaincus. Lui : Qu'en penses-tu ? Moi : Lorsque Mohamed (PSL) a conquis la Mecque après en avoir été chassé et y avoir subi toutes les vexations (jets de pierres, calomnies, tentatives d'assassinat) et qu'il a demandé à ses adversaires ce qu'ils attendaient de lui, à présent qu'il a les pouvoirs. L'un d'eux lui répondit : «Nous n'attendons de toi que le bien, car un bol rempli de lait ne laisse pas suinter du sang.» Je suggère que tes premiers actes présidentiels soient seigneriaux. Qu'ils soient ceux d'un nouvel élu qui rend grâce à Dieu de l'avoir secouru et choisi parmi tant d'autres possibles.

    Lui : C'est exactement ce que je pensais. J'ai demandé à Diouf de me représenter au sommet des chefs d'Etat au Caire. Je mets à sa disposition l'avion de commandement. J'irai à Touba et au retour, je passerai saluer sa mère qui m'a d'ailleurs toujours appelé «mon cousin». Moi : C'est excellent. J'ai déjà dit à Tanor qu'il pouvait conserver sa maison aussi longtemps qu'il lui plaira et qu'il pouvait organiser son déménagement sans aucune précipitation, ni pression. Lui : Tu as bien fait. Allons voir les autres. Au moment de quitter la pièce, il me retient, referme la porte et me raconte une anecdote. Lui : Tu sais que les grands bandits ont un code d'honneur. Ils y tiennent toujours. Ils ne se battent qu'au moment du partage du butin. Jamais avant. Moi : Dieu en a préservé les vertueux dans sa Sourate 8, judicieusement appelé le Butin. En particulier, en son Verset 41 qui en fixe les bénéficiaires légitimes dont les proches, les orphelins, les pauvres et les voyageurs en détresse. Lui : Encore tes versets. Moi : Toujours mes versets. Les choses sont claires, à lui son code, à moi les miens. Le deuxième entretien qui suivit avec la famille fut de même nature, c'est-à-dire familiale. Aucun signe de changement de ton ou d'attitude lié à la position de pouvoir. Mais je le découvrirai plus tard, certaines réactions chimiques sont lentes à se manifester.

    Me croyant toujours en famille et libre d'y dire ce que j'y pense, je sors ceci : «Le président de la République n'a ni ascendant, ni descendant. C'est une créature constitutionnelle à incarnation humaine variable. Ses pouvoirs et attributs sont fixés dans la Constitution et sont à son usage exclusif. Ici au Sénégal, il s'est appelé Senghor pendant 20 ans, puis Diouf pendant 20 ans, aujourd'hui Wade. Demain autrement. Par nos comportements, nous devrons veiller à lui assurer une mention honorable sur les langues de la prospérité.»

    Puis, plus tard dans la discussion, je m'adresse à Karim en ces termes : «Dans la longue liste des prophètes de Dieu, d'Adam à Mohamed, je n'en connais qu'un seul dont on dit qu'il a été crucifié : Jésus. Celui que certains croyants, les Chrétiens, appellent le fils de Dieu. Et que d'autres croyants, musulmans, appellent la parole de Vérité ou le secret de Dieu. C'est lui en effet qui, selon le Coran, enseigne aux musulmans le nom céleste de leur prophète, Ahmad. Le nom de voisinage à Ahad.»

    Un ami me dira plus tard que le Président lui avait rapporté cet entretien avec satisfaction en lui disant que Mara avait parlé à Karim en grand-frère. Un autre ami, français celui-là, lui aussi victime d'un déficit de reconnaissance à son engagement et à ses efforts des moments difficiles auprès de la famille Wade, me confiera ceci : «Tu as été un excellent fils de substitution pendant la maturation du vrai fils. Maintenant qu'il est majeur, il va vouloir toute sa place. Sa mère l'y aidera. Mais Abou t'aime trop. Ne t'inquiète pas, mais veille.»

    Un troisième entretien portera sur les premières actions à mener, les priorités. Le Président et moi sommes toujours dans le même camp. Nous sommes tous deux pressés de livrer au pays et surtout aux plus démunis, la justice, l'équité, les infrastructures, les écoles, les dispensaires dont ils avaient tant soifs. Mais Viviane nous distrait. Elle nous parle du Palais, des cafards, du mauvais goût des Diouf. Elle parlera de l'avion dont elle s'occupera de la décoration intérieure. Elle fait venir la télévision pour exhiber l'intérieur du Palais. Première violation d'un attribut essentiel de pouvoir, dérivé du nom de Dieu, Sattar. Celui qui voile par pudeur. Sattar qui donne en wolof Suttura. Nom dont le Président se familialisera. Sattar, nom d'une entreprise dont il délivre les travaux au niveau de l'Etat comme au niveau du parti. Sattar, nom de l'entreprise en charge de la construction du siège du Parti démocratique sénégalais.

    Si au moment d'écouter ce Cd, je suis en prison ou déjà mort, sachez que ceux qui m'auront imposé l'un quelconque de ses états, ont une motivation qui est depuis longtemps en germe. Tenter de punir et détruitre un fils d'emprunt après usage. Un fils pour qui loyauté n'est pas synonyme de génuflexion, un fils qui ne se prosterne que devant Dieu, plus digne de sa crainte et son respect.

    Mon arrestation sera suivie d'une vaste enquête, une vaste opération d'espionnage politique et d'exploration de mes réseaux d'amitié. On interrogera sans doute mes plus proches, on les torturera peut-être, on les intimidera sûrement, au moyen des pouvoirs exorbitants que confère aux enquêteurs le prétexte d'atteinte à la sûreté de l'Etat, dont j'en suis sûr, ils se serviront. Un esprit simple ne cherche pas loin, il puise dans le registre des souvenirs vécus. Je convoite de Dieu quand cela arrivera qu'Il fasse descendre dans leur cœur sa safila, sa tranquillité, sa sérénité. Que l'ami qui souffre de ma détention ou de mon assassinat, écoute donc cette merveilleuse récitation : «Mange donc et boit et que ton œil se réjouisse» Sourate 19, Verset 26.

    Je convoite de Dieu qu'il fasse que tous ces événements, quels que douloureux qu'ils puissent être, ne fassent pas dérailler notre pays. Je le réitère avec force. L'objectif ne sera pas de défendre, l'objectif, c'est de rester concentrés sur la construction d'un Sénégal de paix, de tranquillité et de stabilité. Un Sénégal de dignité, de respect des Droits de l'Homme de générosité. Un Sénégal de modernité et d'efficacité dans l'action, plus que dans la production de discours et de promesses. Un Sénégal d'opportunité pour chacune et chacun d'accéder au Savoir, à l'Avoir et au Pouvoir.

    Mon fils a un jeu de bataille navale «Touché-Coulé». Si les perquisitions qu'ils feront déclencher l'épargne, je lui recommande d'envoyer une copie à “Maam Wade”, comme il l'appelle affectueusement. Car il aura rompu un serment : celui de ne jamais me faire du mal. Serment réitéré lors de nos dernières neuf heures d'entretien : six au Palais, trois à Poponguine.

    Je convoite de Dieu, Lui, l'Unique. Lui auquel je faisais un clin d'œil pour solliciter son aide dans ma fameuse campagne “Sopi avec Lui” (Sopi ak moom). Lui qui me ramenait une victoire éclatante dans sa campagne, conformément à sa promesse du verset 11 de la Sourate 48. Lui que le jeune leader Talla Sylla a eu la perspicacité d'identifier, en me reprochant de comparer Wade à Dieu. Qu'Allah m'en préserve ! Wade c'est lui, ancien spermatozoïde, futur cadavre. Dieu, c'est LUI, Eternel. C'est de LUI que je convoite ce qui suit : «Fais que j'ai une mention honorable sur les langues de la postérité et fait de moi un des héritiers du jardin des délices. Et pardonne à mon père, car il a été du nombre des égarés. Et ne me couvre pas d'ignominies le jour de la rédition des comptes, le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d'aucune utilité, sauf celui qui vient à Allah avec un cœur sain.»


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  • Depuis le début de sa garde à vue samedi dernier, Idrissa Seck est auditionné sur l'atteinte à la sûreté de l'Etat. Donc, exit le dossier des chantiers de Thiès. Du moins, pour le moment. Pour ses conseils, cette substitution de charge déclinée par le procureur de la République est une manière de le retenir davantage.

    Interpellé par la Division des investigations criminelles (Dic), pour être entendu à titre de témoin sur le dossier des chantiers de Thiès, Idrissa Seck s'est vu notifié, chemin faisant, le délit d'atteinte à la sûreté de l'Etat. En effet, selon les révélations de ses conseils, lors de leur conférence d'hier, «il n'a rien été des chantiers de Thiès durant la garde à vue qui avait débuté, d'après le commissaire Assane Ndoye, dans la nuit du vendredi au samedi 16 juillet à 1 heure du matin».

    Ainsi, d'après Me Boucounta Diallo, «cette situation est extraordinaire car, du témoin, Idrissa Seck est vite passé au suspect». Une parade qui se justifie par le besoin pressant des autorités de le mettre en détention à tout prix, explique-t-il. «Sachant que la piste des chantiers de Thiès ne saurait prospérer pour cause de l'incompétence de la Dic à l'entendre en tant qu'ancien Premier ministre, le délit d'atteinte à la sûreté de l'Etat a été brandi. Une reconversion qui laisse apparaître une confusion dans la gestion du cas Idy», fustige l'avocat. En effet, pour Me Sidiki Kaba, cette cacophonie a démarré par la sortie du ministre de l'Intérieur, Ousmane Ngom, lors sa conférence de presse, le même jour de la convocation de M. Seck devant les li-miers. «Ce dernier déclarait, à travers son communiqué remis à la presse, que l'audition du maire de Thiès, sur le rapport de l'Inspection générale d'Etat, s'inscrit dans le cadre du respect de la notion de transparence et de bonne gouvernance. Ajoutant, dans la même foulée, qu'il y avait une violation flagrante du code des marchés», rappelle Me Kaba.

    Pour Me Diallo, «certaines autorités avaient même poussé le bouchon jusqu'à dire que des indices et des preuves ont été trouvés». Que nenni ! Seulement, il déplore que «ces dernières ne soient pas allées au bout de la logique juridique». D'après Doudou Ndoye, la voie a été tracée par le procureur de la République. «C'est un clin d'œil de Lansana Diabé, le samedi 16 juillet, dans un communiqué de presse quand il déclarait que la Dic a été saisie par le parquet pour les besoins d'une enquête sur l'atteinte à la sûreté de l'Etat». Le mot est lâché et la balle qui le contient est saisi au bond par la Dic pour changer de fusil d'épaule. «Le procureur a fourni la plus belle illustration dans son communiqué de presse signé et cacheté. Cela était devenu un acte de procédure», renseigne Me Ndoye.

    Ce virage des autorités aux allures de tâtonnement est, de l'avis de Me Kaba, «un mensonge d'Etat en ce sens que l'on n'a pas dit la vérité au peuple sénégalais. Mieux, l'on abuse de la liberté d'une personne dans ce dossier en changeant de sujet». Il ajoute «qu'il s'agit également d'une manipulation politique scandaleuse et d'un détournement de procédures». Toutes considérations qui font déduire au président de la Fédération internationale des droits de l'Homme (Fidh) que la «c'est la défaite du droit». Une situation qui n'est pas sans conséquence en ce «qu'elle aura ruiné en cinq jours les atouts démocratiques du Sénégal».


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  • La bataille juridico-médiatique à laquelle on assiste depuis maintenant une bonne semaine n'est que la face visible de l'iceberg. L'acharnement de tout un système par la mobilisation de ses instruments de répression : renseignements généraux, police, gendarmerie et autres inspecteurs généraux d'état a fini de convaincre les plus sceptiques, qu'il s'agirait d'une tentative de «liquidation» d'un adversaire politique gênant. Cette bataille qui avait pour cadre le Pds s'étend actuellement au niveau de l'Etat et le pire pourrait être sérieusement à craindre. Le prétexte initialement trouvé était le financement lié aux chantiers de Thiès pour les besoins de la fête de l'indépendance. Mais à la surprise générale, un nouveau chef d'inculpation, fourre tout d'ailleurs, d'atteinte à la sûreté de l'Etat vient compléter le tableau déjà assez sombre et qui en dit long sur des intentions jusque-là inavouées et faisant de cette situation une exception dans tous les sens du terme. On assiste aujourd'hui à une violation flagrante des droits fondamentaux de

    la personne. C'est</personname /> pourquoi les organisations de défense des Droits de l'homme et

    la Société Civile</personname /> s'invitent dans ce combat très inégal entre l'Etat instrumentalisé et une personne. Tout montre que l'interpellation a précédé la recherche de preuves pour l'inculpation. Mais comme nous sommes dans une République, c'est à la justice de se prononcer et personne d'autre. Mais bon sang, que la passion et la haine ne priment pas sur

    la légalité. Sinon</personname />, ce serait la fin de

    la République. L'opinion</personname /> nationale comme internationale est prise à témoin dans cette affaire qui, de plus en plus, s'écarte du terrain judiciaire pour revêtir un habit politique.

    Ousmane Ngom</personname /> au ministère de l'intérieur et Ch. T. Sy à la justice, appelés à tord ou à raison des faucons et adversaires politiques irréductibles de Idy ne cracheraient pas sur une mise en accusation de ce dernier. Mais force doit rester à

    la loi. Tous</personname /> ceux qui jugent aujourd'hui le seront un jour ou l'autre à leur tour.

    L'image de marque de notre justice ne doit pas être ternie par une affaire qui est aussi sérieuse et qui, déjà, focalise une attention particulière de la part d'une opinion qui s'était faite une bonne représentation de notre pays. Aussi particulière que puisse être la procédure enclenchée contre lui, comment expliquer que l'instruction puisse durer aussi longtemps. Car pour des gens qui semblent aussi pressés de l'inculper, tout élément pouvant être utilisé contre lui serait vite exhibé avant même d'être déposé auprès du procureur. Comment ont-ils réussi à semer le doute dans la tête du sénégalais ordinaire pour qu'il en arrive à la conclusion que c'est juste un règlement de compte ?

    On ne libère jamais un esprit surtout quand il a atteint un certain âge, Wade l'apprendra à son détriment. Par les actes majeurs qui sont déjà posés, Idy est désormais investi de la mission de continuer l'œuvre de Wade aussi bien à la tête de l'Etat que du Pds. Comme il l'a si bien dit, Wade l'a promu à la faveur de la dualité au rang de deuxième numéro un du Pds. Sa côte de popularité s'est vu décupler et ne cessera de croître. En voulant casser du Idy, Wade vient de semer «

    la graine Idy</personname />» dans le cœur de citoyens simples, mais sympathiques, qui ne supportent pas l'arbitraire.

    Il a dû être nostalgique des années de braise, lorsque les jeunes, spontanément, se sont emparés de leur nouvelle idole. Si Idy devrait séjourner en prison, sans que les preuves de sa culpabilité soient clairement établies, et acceptables pour tout justiciable, alors ce serait ouvrir une boîte de pandore dont jailliraient toutes sortes de dérives fort pernicieuses pour la démocratie dite avancée de notre pays et la légalité républicaine. Mais pour le moment, Idy bénéficie d'une présomption d'innocence jusqu'à ce que sa culpabilité soit clairement établie. Nous osons espérer que l'objectif poursuivi n'est pas de le rendre inéligible ? Car, Si effectivement, c'est au nom de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des derniers publics, tout le monde ne pourrait que s'en féliciter. Mais c'est surtout le contexte qui inquiète. La stabilité du pays devrait être au cœur des préoccupations de Wade qui, seul, a mandat du peuple pour la garantie de sa sécurité et de son intégrité. Le climat social doit être apaisé, car on s'achemine vers des échéances électorales aux lendemains incertains et où tout est possible. L'acharnement sur la personne de Idy a fini de freiner les ardeurs des plus farouches adeptes de Wade et justifie l'élan de solidarité et de sympathie vis-à-vis de l'ancien Pm. C'est aussi vrai que dans cette affaire, la justice est le meilleur moyen pour trancher cette question mais, encore une fois, force doit rester à

    la loi. Si Idy</personname /> est innocenté dans cette situation, Wade lui aura frayé un raccourci vers

    la présidence. En</personname /> effet, s'il est bon de connaître le chemin, c'est encore mieux de savoir l'arpenter et Idy a appris à bonne école. Il n'a fait que prouver à la classe politique en général, qu'avec une bonne volonté, on peut transformer une ville et réunir les conditions pour un développement local. Si cela doit lui valoir aujourd'hui l'acharnement dont il est victime, il y a vraiment de quoi se demander dans quel pays nous sommes.

    Pas en tout cas au pays des merveilles.

    Aliou DIALLO a_diallo12@yahoo.fr Dakar - Sénégal

     

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  • Le chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade a décidé de prendre «les choses en mains» au niveau du football sénégalais. «J'ai décidé de prendre les choses en mains, de soutenir les Lions du football», a déclaré mercredi Me Wade au 13e Gala du «Lion d'or» organisé par le quotidien Le Soleil pour primer les meilleurs sportifs sénégalais.

    «Les Lions ont encore de l'énergie, un potentiel», a insisté le chef de l'Etat, soulignant à l'intention du public sportif du théâtre national Daniel Sorano où se déroulait la cérémonie que «nous irons vers la victoire en football».

    Le chef de l'Etat a insisté sur «l'importance d'une qualification des Lions au Mondial 2006». «Le match du samedi 18 juin ne doit pas nous décourager, il doit nous galvaniser», a insisté le Président Wade dans son discours à ce 13e gala dont la marraine est Aline Sitoé Diatta.

    Le football sénégalais a connu de profonds changements (limogeages du ministre des Sports Youssou Ndiaye et du sélectionneur national, Guy Stephan ; démission du président de la Fédération, Saïd Fakhry) après le match nul 2-2 concédé par les Lions contre les Eperviers du Togo lors de la 8e journée des éliminatoires combinées de la Can et du Mondial 2006 samedi 18 juin.

    Au-delà du football, Me Abdoulaye Wade a salué la diversité des pratiques sportives au Sénégal. «Le sport au Sénégal n'est pas seulement le football», a déclaré le président de la République qui s'est réjoui de «l'exploitation des autres formes d'activités sportives avec des ressources cachées» dans des disciplines comme le rugby.

    Le plateau des lauréats du Lion d'or a bien corroboré cette pluridisciplinarité avec le sacre de la triple sauteuse Kène Ndoye comme sportive de l'année 2004 et du footballeur Habib Bèye (absent à la cérémonie) comme Soulier d'or 2004. Pour la triple sauteuse, finaliste des Jeux Olympiques 2004, c'est la seconde fois qu'elle se présente à cette cérémonie après avoir été sacrée en 2003.


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